Montréal, le 02 décembre 2020. Le 26 novembre dernier, la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes nommait n’avoir toujours pas reçu l’aide promise par le gouvernement en mars dernier. Le Regroupement dénonce cette situation qui met en danger des femmes partout au Québec et demande que le gouvernement Legault passe de la parole aux actes, et ce, pour tous les types d’hébergement communautaire, milieu qui souffre d’un désinvestissement chronique et dangereux, considérant la lourdeur des missions des organismes et la vulnérabilité des personnes hébergées.
Mise en contexte
Si de l’argent a d’ailleurs été promis aux maisons d'hébergement pour femmes, il nous faut dénoncer que les discussions pour le rehaussement du financement pour l’hébergement communautaire jeunesse sont au point mort. Pourtant les groupes réclament l’équité, car ils ont des besoins criants d’argent supplémentaire afin d’accomplir leur mission, essentielle en tout temps et d’autant plus urgente en pandémie.
Le gouvernement actuel a fait plusieurs promesses aux groupes communautaires, il est maintenant temps de les tenir. Comment justifier le délai dans les versements des sommes promises en mars à la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes, alors que la crise exacerbe la situation des femmes victimes de violence? Non seulement le gouvernement tarde à remplir ses promesses, mais il résiste à revoir à la hausse le financement récurrent des ressources d’hébergement.
Comment expliquer que les discussions établies depuis des mois entre le gouvernement et le Regroupement des Auberges du cœur du Québec soient balayées du revers de la main quand vient le temps d’obtenir des sommes concrètes? Les Auberges du cœur ont un besoin de 12 M$ récurent, pour porter à bien leurs activités auprès des jeunes en difficultés. Pourquoi n’est-il pas possible d’établir une uniformité dans le financement de ressources de même type, comme stipulé dans le nouveau Cadre de gestion ministériel du Programme de soutien aux organismes communautaires?
Alors que la pandémie a et aura un impact majeur sur les personnes que nous hébergeons. La grande précarité financière que le milieu de l’hébergement communautaire vit depuis plusieurs années rend difficile, pour ne pas dire impossible, la réalisation de leurs missions respectives.
Les besoins sont criants, les problématiques de plus en plus lourdes et les équipes de travail à bout de souffle. Monsieur Legault, il est urgent d’agir. Peu importe qui nous hébergeons, les besoins sont les mêmes. À trop vouloir créer des structures dans le réseau public, vous en oubliez et sacrifiez les ressources communautaires existantes qui possèdent déjà les connaissances et les compétences.
À propos du Regroupement des Auberges du cœur du Québec
Le Regroupement des Auberges du cœur du Québec est le trait d’union d’une trentaine de maisons d’hébergement communautaires pour jeunes vivant des difficultés et/ou sans-abri. Les Auberges du cœur hébergent et soutiennent chaque année plus de 3 500 jeunes âgé.e.s entre 12 et 35 ans et doivent en refuser autant, généralement faute de places. Ces chiffres ne reflètent qu’une partie des besoins des jeunes pour le type d’hébergement et de soutien que nous offrons considérant les territoires où de telles ressources sont inexistantes. Au total, l’ensemble des Auberges du cœur offre plus de 300 places en maison d’hébergement et, plus de 150 autres places en appartements supervisés ou logements sociaux.
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Renseignements:
Paule Dalphond
Directrice générale
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paule.dalphond@aubergesducoeur.org
Magali François
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magali.francois@aubergesducoeur.org